Sur la bonne piste met à l’honneur Laila Biali, une auteure-compositrice-interprète canadienne plusieurs fois primée, dont les œuvres auto-éditées ont captivé le public du monde entier. Son dernier album, intitulé Wintersongs, a récemment été en nomination pour le Grammy Award 2026 du meilleur album vocal pop traditionnel. Reconnue pour ses réalisations dans le domaine du jazz, Laila Biali possède un style unique qui transcende les genres et lui vaut une popularité mondiale.
Quelle est la partie du processus d’écriture que vous préférez ?
Chaque chanson constitue un véritable voyage en soi, il est donc difficile de choisir une partie préférée, mais, pour ma part, ce serait l’élément d’imprévu. Souvent, ce sont les chansons que j’ai presque abandonnées qui trouvent une nouvelle vie loin de la salle d’écriture, au cours d’une promenade, dans un avion ou en conduisant. Ce sont des moments où mon esprit se relâche et où les ondes alpha s’activent. Des solutions ou des idées nouvelles surgissent de nulle part, sans avoir fait quoi que ce soit pour les trouver. J’aime également beaucoup éditer et peaufiner les chansons dans le cadre du processus de préproduction de l’album avec mon coproducteur et mari, Ben Wittman. Cette étape est toujours à la fois intense et euphorisante. L’audace et la liberté émanent de la confiance que nous avons construite au cours de nos 15 années de collaboration. Nous pouvons parler franchement de ce qui ne fonctionne pas, car nous avons confiance en nos compétences et en nos méthodes respectives.
Quel a été le moment le plus marquant de vos séances d’enregistrement jusqu’à présent ?
J’ai rarement participé à des séances de coécriture formelles. Il y a environ 15 ans, j’ai échangé une chanson avec Marc Jordan par courriel. J’avais composé la musique et la mélodie plusieurs années plus tôt, et il a ajouté des paroles qui s’accordaient parfaitement, et ce, en moins de 24 heures, ce qui prouve qu’il est très prolifique ! La s’intitule « Still The One ». À l’été 2015, Royal Wood et moi avons passé du temps ensemble dans un studio du Centre des arts de Banff (mon refuge pour l’écriture de chansons), où nous avons échangé des idées pendant environ deux heures. Cette chanson n’a jamais vu le jour, mais elle est toujours enregistrée sur mon disque dur et attend patiemment son heure. L’expérience la plus marquante pour moi a peut-être été mon invitation chez Randy Bachman. Je l’ai rejoint dans son studio et il m’a fait part de quelques « idées » de compositions, principalement des harmonies, en jouant de la guitare. Il m’en a même donné une à travailler. C’est comme cela que nous avons créé notre chanson commune, « Queen of Hearts », qui se trouve sur mon album éponyme paru en 2018.
Comment les tendances actuelles du marché influent-elles sur votre processus de création ?
Pour être honnête, je n’y pense pas trop. Peut-être que c’est parce que je suis habituée au jazz, qui est souvent perçu comme un genre « non commercial ». Cela dit, j’apprécie énormément les artistes qui créent des chansons mémorables, celles qui connaissent rapidement un grand succès. Mon fils de 15 ans me tient également au courant des dernières tendances. Ses artistes préférés viennent du monde du rap, un genre musical qui ne m’attire pas spontanément, mais j’admire le talent dans leur approche. J’aimerais collaborer avec davantage d’artistes issus de genres différents et voir quelles nouvelles idées cela pourrait susciter. Shad figure sur ma liste de souhaits canadiens depuis un moment et je pense que cette collaboration se concrétisera un jour ou l’autre.
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