par Tabassum Siddiqui
Étant le plus grand éditeur de musique du monde, Sony Music Publishing représente certains des meilleurs catalogues et auteurs-compositeurs, des Beatles, Stevie Wonder, Michael Jackson et les Rolling Stones aux grands succès contemporains comme Beyoncé, Lady Gaga, Olivia Rodrigo, Jay-Z et Ed Sheeran. Malgré sa forte présence dans le secteur de l’édition musicale, l’entreprise a été prise de court par la pandémie, mais a réagi en redoublant d’efforts dans ce qu’elle fait de mieux : maximiser les possibilités pour ses auteurs-compositeurs.
Avec un réseau de 38 bureaux répartis dans le monde entier, Sony, qui compte environ cinq millions de chansons dans ses catalogues, offre une gamme complète de services d’édition, y compris la synchronisation, la supervision musicale et les licences. Sony travaille en partenariat avec la CMRRA pour l’octroi de licences collectives et s’assure que les auteurs-compositeurs sont rémunérés pour toutes les utilisations de leur musique.
Mishelle Pack, directrice de la création des unités A&R et Sync, travaille depuis les bureaux de Sony à Toronto et collabore directement avec les auteurs-compositeurs pour créer des occasions de développement, et notamment pour susciter des collaborations et obtenir les placements de chansons tant convoités pour des publicités ainsi qu’à la télévision et au cinéma. Son rôle unique associe la capacité de découverte de l’A&R à son meilleur aux fonctions de création et de promotion de licences de synchronisation.
Mme Pack était d’abord DJ avant de faire ses débuts chez Sony en tant que stagiaire A&R auprès de son ancien professeur et mentor David Quilico (vice-président de la création) il y a une quinzaine d’années. Elle explique que, devant les défis posés par la pandémie, l’équipe canadienne de Sony Publishing est restée axée sur les moyens de soutenir au mieux sa liste d’auteurs-compositeurs, de producteurs et d’artistes, qui comprend des lauréats de prix JUNO comme Lights et Billy Talent, Tawgs Salter, Fefe Dobson, Pitt Tha Kid, en plus de nombreux talents émergents, parmi lesquels Ari Hicks, Jaiden Lewis, Forest Blakk (dont la musique a récemment été placée dans un message commercial d’Air Canada) ainsi que Valley, qui vient de se joindre à Sony.
« Au plus fort de la pandémie, explique Mme Pack, alors qu’il fallait tant bien que mal trouver nos repères dans cet environnement, nous avons tenté de savoir comment les choses pourraient continuer à bouger pour les auteurs et susciter des occasions. Comment collaborer avec des auteurs de différentes parties du monde, qui sont confinés à la maison, en particulier les auteurs-compositeurs qui sont habitués à être sur la route et à faire des tournées ?
Je suis vraiment reconnaissante de travailler pour Sony — il y a une réelle volonté d’offrir le meilleur soutien à nos auteurs-compositeurs mondialement et de mettre de l’avant tout ce qu’ils font; c’est une quête de tous les instants, et nous sommes prêts à nous ajuster et à réagir au quart de tour pour opérer des changements, si cela devient nécessaire, aux services et occasions que nous offrons aux auteurs-compositeurs. »
Pendant la pandémie, Sony a ouvert un nouvel espace de bureaux dans le Liberty Village à Toronto, pour qu’il devienne un « centre créatif », avec des studios pour ses auteurs-compositeurs et producteurs, et la possibilité de collaborer avec des partenaires tels qu’Apple et Spotify, qui ont également pignon sur rue à proximité. Mme Pack explique que, pour elle et son équipe de cinq personnes du bureau canadien, les deux dernières années ont présenté de nouvelles occasions pour le catalogue classique de Sony également.
« Avec la pandémie, on a pu constater que nos annonceurs essayaient vraiment de se rapprocher davantage des clients, affirme Mme Pack. Et la musique est le meilleur moyen d’y parvenir. C’est ainsi que de nombreux titres indémodables ont fait l’objet de licences, parce qu’ils étaient familiers et rassurants. En même temps, on a pu assister à l’explosion des jeux, parce que tout le monde était bloqué chez soi. Les jeux ont tendance à accorder des licences pour des chansons et des artistes plus récents, et nous travaillons en étroite collaboration avec la société de jeux vidéo Ubisoft (détentrice des franchises Just Dance, Far Cry et Watch Dogs), qui est basée à Montréal. Avec les jeux vidéo, il ne s’agit pas seulement de la licence pour l’utilisation finale du jeu, mais cela évolue en bandes-annonces en ligne pour le jeu, et en toutes sortes d’occasions promotionnelles et de partenariats intéressants pour les artistes. »
La synchronisation n’a fait que s’accentuer au cours de la pandémie et continuera à être une préoccupation majeure à l’avenir pour tous les éditeurs, mentionne aussi Mme Pack.
« Je pense que la synchronisation est de plus en plus considérée comme une source de revenus très viable pour les auteurs, alors qu’à une certaine époque ça ne l’était pas — mais c’est maintenant chose du passé et il y a énormément de concurrence dans ce domaine. Cela a donc certainement changé au cours des 15 dernières années, voire plus. »
Si l’octroi de licences pour le cinéma et la télévision fait désormais partie intégrante du travail de tout éditeur de musique, l’évolution rapide du monde numérique offre de toutes nouvelles possibilités. La CMRRA a conclu un accord de licence avec TikTok pendant la pandémie, une reconnaissance à la fois de l’énorme auditoire qui découvrait la musique et interagissait avec elle sur la plateforme, et de la compensation financière à payer aux éditeurs de musique et aux auteurs-compositeurs.
« Web3 et les NFT, ce sont des espaces vraiment intéressants, dit Pack. Je ne sais pas exactement comment tout cela va se passer, mais, chaque fois que de nouvelles avancées technologiques et de nouvelles plateformes surgissent, il y a une possibilité de revenus supplémentaires pour les auteurs-compositeurs. Nous le voyons avec TikTok, par exemple, qui à l’origine, pour l’A&R, était une excellente pépinière de talents. Et puis, nous avons maintenant établi des accords de licence avec eux. Ainsi, lorsque les chansons deviennent virales sur TikTok, ou que les gens créent des vidéos en utilisant nos chansons en arrière-plan, nos auteurs sont rémunérés », explique-t-elle.
« Il est possible de monétiser chaque nouvelle plateforme et d’ajouter un flux de revenus supplémentaires de sorte que le paiement des redevances pour les auteurs-compositeurs s’étend et évolue. Si, auparavant, c’était plutôt limité aux droits de diffusion mécaniques, maintenant, il y a de multiples possibilités de sources de revenus, lesquelles, je pense, peuvent toute potentiellement mener à des occasions. »
L’équipe de Mme Pack (qui comprend également Janet Baker, directrice administrative, et Jen Mulligan, gestionnaire de Sync), en tant que branche canadienne de Sony Music Publishing, travaille en étroite collaboration avec la CMRRA pour s’assurer que les clients reçoivent les redevances qui leur sont dues. « Gary Furniss, notre président, est très engagé auprès de la CMRRA, explique Mme Pack. Comme partenaire pour la collecte des droits mécaniques, la CMRRA joue un rôle essentiel et, en tant qu’éditeur de premier plan, nous apprécions ce partenariat. »
L’engagement de Sony à soutenir ses talents va au-delà du travail quotidien qui consiste à générer des revenus. La défense et l’innovation au nom de l’inclusion, du bien-être et des droits des auteurs-compositeurs sont également devenues des priorités pour l’entreprise. En janvier, elle lançait le programme de bien-être Songwriter Assistance, qui offre à ses clients des services gratuits et confidentiels de soutien en santé mentale, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
« La santé mentale est très importante pour notre PDG, Jon Platt. En tant qu’employée de Sony, le fait de voir à quel point il est important pour lui de travailler au nom de nos auteurs-compositeurs, de changer la culture au sein de notre entreprise en mettant l’accent sur la création d’un type d’organisme équitable et transparent me paraît vraiment incroyable », explique Mme Pack. Au sortir de la pandémie, le besoin s’est certainement fait sentir de se concentrer sur la santé mentale et le bien-être de nos équipes et de nos auteurs-compositeurs. »
Mme Pack elle-même contribue au changement en étant mentore bénévole dans le cadre de l’initiative Women in the Studio de Music Publishers Canada, qui vise à soutenir la prochaine génération d’auteurs-compositeurs et de producteurs en offrant des possibilités de réseautage et de développement.
« Le désir de mentorat, de formation et de création de cette communauté de personnes sous-représentées dans l’industrie est profond, dit Mme Pack. Le programme est assez bien adapté à leurs besoins, sur le plan du soutien pour faire progresser leur carrière d’un échelon. Il s’agit généralement d’une petite cohorte de huit à dix personnes, des femmes et des personnes qui s’identifient comme non binaires, trans ou de genre non conforme. C’est un cadre vraiment intéressant pour explorer des possibilités dans un domaine traditionnellement masculin. Mon travail pour ce programme est l’un des temps forts de mon année — c’est agréable de voir qu’il existe des initiatives de ce type pour les créateurs et créatrices qui souhaitent explorer d’autres facettes d’eux-mêmes dans un espace sûr et inclusif. »
Tout en gardant l’espoir d’un avenir postpandémie qui comprendra davantage de tournées et de séances d’écriture en personne, l’équipe canadienne de Sony Publishing continue de repérer de nouveaux talents, de puiser dans le vaste réseau mondial de Sony et d’établir de nouvelles relations afin de garantir que le travail de ses auteurs-compositeurs sera entendu — et que ceux-ci seront payés équitablement pour cela.
« Au cœur de notre activité, il y a les gens, la musique et la découverte de chansons. Ce qui m’a toujours attirée dans l’édition, c’est que nous sommes vraiment l’épicentre de toute une industrie — une grande chanson est la base de tout. Nous sommes là à cause de nos auteurs-compositeurs, et je ne perds jamais cela de vue », rappelle Mme Pack.
Il n’est donc pas surprenant qu’elle se soit tournée vers l’une des étoiles les plus brillantes de Sony Music Publishing Canada pour choisir une chanson illustrant le brillant avenir de l’édition musicale dans les années à venir.
« Lights fait partie des autrices-compositrices que nous sommes très heureux de représenter, surtout après avoir traversé une période très difficile en raison de la pandémie et de l’incidence qu’elle a eue sur nos créateurs dans le monde entier, déclare Mme Pack, qui ajoute que son nouvel album, intitulé PEP, sortira le 1er avril. Sa chanson intitulée Up We Go [sortie en 2014 sur son album Little Machines] semble être le thème parfait pour l’avenir. »
Pour en savoir plus sur le programme d’assistance aux auteurs-compositeurs de Sony Music Publishing, rendez-vous sur www.sonymusicpub.com/en/songwriters-forward.
#InnovationsAvenir
En 2022, la CMRRA se tourne vers l’avenir. Dans ce monde en perpétuel changement, nous nous penchons sur les prochaines occasions à saisir en édition musicale. Nous discuterons avec de grands noms de notre secteur pour leur poser différentes questions : Qu’est-ce qui nous attend ? Quels changements sont-ils en cours au sein de votre entreprise ? Quelles sont vos prédictions ? Quelle chanson est-elle la bande sonore de l’avenir ? Pouvons-nous suivre le rythme ?
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