Nous avons rencontré Taylor Trudel, coordonnatrice, Communications et Relations avec l’industrie, à la CMRRA. Elle nous a parlé du parcours qui l’a menée au milieu de la musique, de son zoo à la maison et des conversations auxquelles elle participe sur l’équité, la diversité et l’inclusion à la CMRRA.
Qu’est-ce qui vous a menée à la CMRRA ? Avez-vous toujours voulu travailler dans le milieu de la musique ?
Pendant la majeure partie de ma vie, oui ! L’autobiographie d’Anthony Kiedis [des Red Hot Chili Peppers], Scar Tissue, m’a fortement marquée, et je suis tombée amoureuse de la passion et de la créativité qui ont façonné sa carrière dans l’industrie de la musique, malgré toutes les difficultés. J’étais convaincue que, avec de la persévérance, je pourrais moi aussi avoir une carrière gratifiante.
J’ai par la suite obtenu un diplôme du programme des arts de l’industrie de la musique du Collège Algonquin et j’ai commencé à travailler dans le domaine des enregistrements sonores en direct et de la gérance d’artistes. Ce domaine est relié à différents secteurs de l’industrie dont certains étaient nouveaux pour moi. Quand la COVID a frappé en 2020, j’ai souhaité retrouver la stabilité que mon travail dans le secteur des événements en direct ne m’offrait plus. J’ai donc décidé d’élargir mes compétences et je me suis inscrite à un programme accéléré d’administration de bureau dans le but de trouver un stage dans un organisme d’octroi de licences ou une agence artistique. La CMRRA m’a gentiment acceptée, et le reste appartient à l’histoire !
Votre poste de coordonnatrice, Communications et Relations avec l’industrie, touche à plusieurs facettes de la CMRRA, notamment l’encadrement des médias sociaux, la gestion des requêtes, la collaboration à l’infolettre La fréquence et l’apport d’idées aux initiatives générales de communication. Y a-t-il un aspect particulier du poste qui vous a interpellée lorsque vous avez posé votre candidature ? Est-ce que ça a changé depuis que vous avez été embauchée à temps plein ?
Lorsque le poste a été affiché à l’interne, j’étais très enthousiaste de voir un poste qui offrait autant de liberté de création à la CMRRA. À l’époque, j’étais toujours stagiaire et j’étais encore en train d’apprendre tout ce que je devais savoir sur la CMRRA du point de vue de l’octroi de licences.
Je fais partie de l’équipe depuis un petit peu plus de un an, et mes sentiments n’ont pas changé. Depuis que j’ai commencé, l’aspect créatif du travail a évolué. Je travaille de concert avec la directrice des communications et des relations avec l’industrie, Rebecca Webster, et nous travaillons sur l’image de marque, l’accessibilité, les événements et la promotion. C’est stimulant de constater les résultats tangibles de notre travail. Nous sommes fières de nos réalisations !
Ce mois-ci, nous avons modifié les couleurs de notre infolettre pour souligner deux célébrations importantes : la Fierté, qui salue la communauté 2SiiLGBTQ, et la Journée nationale des peuples autochtones, le 21 juin. Au cours de la dernière année, nous avons parlé davantage de l’équité, de la diversité et de l’inclusion à la CMRRA. Votre apport a été très précieux, puisque vous êtes d’ascendance métisse et faites partie de la communauté 2SiiLGBTQ. Ces conversations suffisent-elles pour provoquer des changements systémiques et soutenir les groupes visant l’équité ? Sommes-nous sur la bonne voie ?
Dans le milieu de la musique, la réponse aux enjeux sociaux est une tâche qui ne laisse aucun répit. Toutefois, j’appuie sincèrement les initiatives que la CMRRA a mises en place en ce qui concerne la culture de l’équité, de la diversité et de l’inclusion au travail.
Au début de mon mandat à la CMRRA, la découverte de tombes anonymes près de pensionnats a commencé à faire les manchettes. Paul Shaver, le président de la CMRRA, est venu me rencontrer personnellement pour m’offrir ses condoléances et du soutien — il était accompagné d’autres collègues formidables. C’est à ce moment que j’ai compris la compassion et la sincérité derrière les initiatives du Comité sur l’équité, de la diversité et de l’inclusion. Donc, pour répondre à votre question, je crois que la CMRRA soutient les groupes visant l’équité et a créé de formidables initiatives concrètes, comme la bourse CMRRA Next Generation, en partenariat avec le programme d’administration de la musique du Collège Humber, pour faire place aux perspectives singulières au sein de milieu de la musique et accroître la diversité et l’inclusion.
Néanmoins, en dehors de la CMRRA, je crois que parler ne suffit pas et que nous avons besoin de plus pour provoquer des changements systémiques dans l’industrie. Nous devons nous demander ce que nous ferons, comme individu, pour appuyer les groupes visant l’équité lorsque les tragédies ne feront plus les manchettes. Si nous souhaitons comprendre ces groupes, il faut mieux les écouter. Prendre le temps de télécharger des balados créés par des artistes des communautés racisées et 2SiiLGBTQ, faire des recherches sur les auteurs-compositeurs, conteurs et musiciens émergents, faire connaître leurs œuvres et faire un véritable effort pour montrer son appui.
Combien avez-vous d’animaux ? Dans nos réunions virtuelles, nous les voyons souvent à l’écran.
C’est vrai ! Ils adorent faire des apparitions… Des entrées en scène, comme je dis. Parfois, c’est mon chat turbulent qui tombe dans l’aquarium, et parfois, c’est mon chien de 36 kg qui renverse le sofa alors que j’y suis assise.
J’ai un chien [Marmaduke], deux chats [Apples et Minmin], un poisson combattant très spécial [Captain Finley], deux axolotls [Grim et Medusa], un hamster [Beetlejuice], une grenouille venimeuse dendrobate [Zandy], plusieurs poissons différents… Récemment, une personne est venue me porter un lapin [Norman Bates], mais elle n’est jamais revenue le chercher, probablement parce qu’il est un peu fou. J’imagine qu’il fait partie de la famille, maintenant. Mes animaux, c’est le côté le plus intéressant du télétravail !
Avez-vous de nouveaux artistes à nous recommander ?
Oui ! En avril, Lights a lancé un nouvel album intitulé PEP, et je l’écoute en boucle depuis. Je le recommande à 100 %. J’aime aussi beaucoup Tanya Tagaq. Elle collabore à une pièce du groupe July Talk, qui fusionne les chants de gorge traditionnels et le rock. J’adore ! Et écoutez sa chanson Colonizer.