Ce mois-ci, nous avons bavardé avec Douglas Nowlan, gestionnaire de projet TI. Découvrez son rôle au sein de la CMRRA, sa vision de l’industrie de la musique et les différents groupes dans lesquels il joue.
À quoi ressemble votre quotidien en tant que gestionnaire de projet à la CMRRA ?
Gérer un projet, c’est, par définition, gérer le changement. Pour le faire avec succès, il faut souvent garder en tête la dimension technique du changement requis (par exemple, les systèmes informatiques, les opérations, les objectifs commerciaux), la dimension humaine ou d’équipe, et connaître les techniques de base de la gestion de projet (par exemple, la planification, le budget, le suivi, la gestion des problèmes, la gestion des risques).
Je supervise en général de cinq à dix projets simultanément. C’est ainsi que le simple fait de garder une trace de tout, d’apprendre, de communiquer et de faire avancer les dossiers exige énormément de travail et de temps. Je compte beaucoup sur les outils logiciels pour tout organiser et mener le projet à terme. J’ai aussi appris une autre « technique secrète », soit de me tenir à l’écart du chemin critique d’un projet, ce qui est une façon de m’assurer que je délègue entièrement les tâches et que je termine rapidement ce que j’ai à faire.
À la CMRRA, chaque journée de travail comme gestionnaire de projet est radicalement différente et comporte son propre lot de problèmes à résoudre, mais la journée suit néanmoins un scénario répétitif, en grande partie en raison de la disponibilité des personnes et d’un rythme de réunions régulières avec divers membres des équipes de développement, de gestion de projet et d’affaires.
Votre rôle a-t-il évolué depuis la pandémie ?
Les équipes à distance sont depuis longtemps une caractéristique de la gestion de projet, donc le changement de mode de travail n’a pas été radical pour moi. J’étais déjà bien équipé chez moi, et nous travaillions déjà avec des partenaires technologiques externes et SoundExchange à Washington, DC. Ce qui a changé, c’est qu’on accepte maintenant davantage de faire les choses à distance. Oh oui, et on voit pas mal de chiens et de chats apparaître sur les écrans aussi. Personnellement, je pense que la conséquence de cela, c’est que nous sommes devenus plus productifs. Par exemple, si je travaille à la maison, le trajet de mon domicile au travail passe d’une heure et demie à environ 15 secondes, ce qui fait une énorme différence dans une journée. Cependant, nous avons perdu les discussions informelles au détour d’un couloir. J’en apprends souvent plus sur quelqu’un ou sur un sujet au cours d’une conversation de cinq minutes dans un couloir que dans une réunion planifiée qui dure des heures. C’est particulièrement vrai pour les nouveaux employés qui ont intégré la CMRRA après la pandémie. C’est pourquoi j’essaie d’avoir le plus grand nombre possible d’entretiens individuels et de tirer parti de notre mode de travail hybride actuel.
Quels ajustements prévoyez-vous au cours des deux prochaines années, alors que l’industrie de la musique continue de s’adapter aux circonstances ?
Tout d’abord, en tant que musicien à temps partiel, la détérioration de la stabilité financière des musiciens et des auteurs-compositeurs est pour moi très préoccupante. Cela a toujours été difficile, mais l’ironie, c’est que, même si la consommation de musique augmente, que de nouvelles sources de revenus surviennent, les auteurs-compositeurs et les créateurs luttent encore pour acquérir et conserver leur part des flux de revenus dérivés de leur travail ou n’arrivent tout simplement pas à faire carrière dans la musique. Pour faciliter le flux de redevances entre les utilisateurs de musique et les titulaires de droits, il faut établir des mécanismes communs d’échange de données, des métadonnées musicales précises, des informations précises sur l’utilisation et sur la propriété. Atteindre cet objectif est un enjeu complexe qui touche l’ensemble du secteur, mais tout commence par l’inscription des œuvres et des enregistrements par les artistes. La CMRRA, SoundExchange et maintenant SX Works font leur part pour reverser efficacement les redevances aux titulaires de droits, mais nous ne représentons qu’une partie du total des redevances potentielles dérivées d’une œuvre musicale ou d’un enregistrement.
Les progrès de la technologie de l’IA, du stockage en nuage et des mégadonnées ont permis au secteur d’avoir les outils techniques nécessaires pour acquérir, stocker et traiter avec précision les données relatives au répertoire et aux redevances à des coûts de plus en plus avantageux. Les normes relatives aux métadonnées existent depuis un certain temps, mais elles commencent à être prises beaucoup plus au sérieux compte tenu d’une automatisation et d’un volume de données plus important. D’une manière générale, je pense qu’il existe une occasion exceptionnelle de consolider des informations sur les œuvres musicales, qui peuvent ensuite être proposées comme service à la fois aux organismes et aux auteurs-compositeurs. Pour moi, cela signifie de plus en plus de projets pour atteindre cet objectif, et il me semble que la CMRRA et SX sont bien placées pour tirer parti de ce besoin.
Avez-vous travaillé à d’autres projets musicaux en dehors de votre travail ? Si oui, lesquels exactement ?
Oui, bien sûr ! C’est ce qui me permet de rester sain d’esprit. Je suis claviériste dans trois groupes : Big Night Out (groupe de reprises), Muddy York Blues Machine (blues alternatif) et Gone Fission (fusion). Aussi, je joue souvent dans un club de musique [The Jam Club] dont je suis membre. Mes groupes ont été relativement peu actifs pendant la pandémie, mais, avec la réouverture des bars et des clubs en plus du retour de la musique en direct, ils reprennent. Avec le groupe de blues alternatif, je viens de terminer mes parties de l’enregistrement d’un nouvel EP qui sortira cet été. Nous avons sans doute établi un record du délai le plus long pour enregistrer cinq titres. L’enregistrement a commencé en novembre 2019, juste avant le début de la pandémie. Dans l’ensemble, j’ai vraiment très hâte de sortir et de jouer à nouveau !
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