Pour quelqu’un qui n’aime pas être sous le feu des projecteurs, Nigel Barylewicz, préposé principal au service aux membres de la CMRRA, a certainement fait sentir sa présence d’autres façons au cours de la dernière année.
Nigel est le lauréat 2017 du prix Cyril-Devereux de la CMRRA, une distinction annuelle reconnaissant l’excellence du service à la clientèle, la qualité du travail, le professionnalisme, l’enthousiasme et l’esprit d’équipe.
Il a entamé son parcours à la CMRRA en 2005 comme administrateur du droit d’auteur à temps partiel. Il a passé dix ans à ce poste, à tenir soigneusement des catalogues de chansons et à collaborer avec les éditeurs de musique.
« Mon travail consistait à m’assurer que la base de données de la CMRRA fait état du catalogue de chaque éditeur et de tout nouvel album ou de toute nouvelle entente, raconte-t-il. La tenue de tous les catalogues, j’ai vraiment trouvé ça stimulant. »
En 2015, Nigel a accepté un nouveau poste de préposé au service aux membres, plus près de la première ligne. Il soumet également à des essais d’utilisateurs les dernières nouveautés du système en nuage d’octroi de licences et de répartition de redevances de la CMRRA.
« Compte tenu de la façon dont les services de diffusion en ligne ont fait évoluer l’industrie, nous nous concentrons maintenant sur un beaucoup plus grand nombre de données, a-t-il expliqué. Il n’y a pas de pénurie de travail. »
Parlant français couramment, Nigel a grandi à Chatham, une ville du sud-ouest de l’Ontario, où il fréquentait l’école de Pain Court, une des premières colonies de peuplement francophone de la région.
« C’est une très vieille communauté francophone, réunissant une école primaire et une école secondaire, une église et quelques maisons, ajoute-t-il. Il y avait peut-être 300 élèves à l’école secondaire, c’était petit, et donc très particulier. »
Il se retrouvait souvent dans la salle de musique de l’école, entouré de guitares et de batteries.
« Nous avions un excellent professeur de musique à l’école secondaire et je passais beaucoup de temps dans la salle de musique pour essayer tout ça, se rappelle-t-il. La musique, c’est la seule chose qui m’intéressait vraiment. »
Au fil du temps, Nigel a commencé à s’intéresser au processus de production musicale et, en 2001, il s’est inscrit au programme de deux ans Art et industrie de la musique du collège Fanshawe.
Il y a étudié l’aspect commercial de la musique sous la tutelle de professeurs, dont Jack Richardson, producteur de disques canadien, candidat à un prix Juno et membre de l’Ordre du Canada.
« À Fanshawe, d’anciens élèves qui travaillaient avec l’équipe responsable des spectacles de Celebrity Cruises présentaient des exposés, poursuit-il. Je m’intéressais aux spectacles en direct et je voulais voyager ; il était donc logique de combiner les deux. »
Nigel a passé les quelques années qui ont suivi l’obtention de son diplôme à travailler comme technicien en audiovisuel pour Celebrity Cruises et on pouvait le retrouver tous les soirs dans la salle de spectacle principale ou dans un des bar-salons du navire.
Il s’est rendu dans la mer Baltique, les Caraïbes et la Riviera mexicaine dans le cadre de contrats de six à huit mois. Pendant la journée, il a eu l’occasion de visiter de nombreux ports.
« Ce n’était qu’une aventure, vous savez, de déclarer Nigel. Tous les soirs, le spectacle était différent, ce qui implique qu’il fallait monter un nouveau décor et, pendant le spectacle, il fallait être en contact radio avec les artistes et le chef de croisière. »
Autant il a aimé son expérience, autant la mer agitée et la vie dans les valises ont fini par se faire sentir.
« Des fois, j’avais le mal de mer, révèle-t-il. En règle générale, le bateau changeait de direction pour s’éloigner du mauvais temps, mais la mer Baltique pouvait devenir très agitée, et j’avais toujours peur que le vent se lève ou qu’on se fasse prendre par une tempête. »
L’effet de la piqûre des voyages s’étant estompé, Nigel est déménagé à Toronto en 2005, où il a commencé à travailler pour la CMRRA.
Dans ses temps libres, il s’est joint à un groupe de rock industriel appelé Lye, et il a pris part à de nombreux spectacles comme batteur du groupe jusqu’à sa dissolution. Il a continué de travailler parallèlement à divers projets expérimentaux avec des amis, pour le plaisir.
« Je suppose que vous pouvez dire que je suis un passionné de studio maison, dit-il. J’ai encore un coin répétition et je prends tout ce qui passe, il y a toujours quelque chose de nouveau. »
« J’essaie actuellement de terminer avec mon cousin un projet de métal instrumental auquel nous travaillons depuis un certain temps, confie-t-il. Nous ne faisons pas de spectacle ou quoi que ce soit, nous nous contentons d’enregistrer et d’écrire. »
Ce que beaucoup de gens ignorent de Nigel, c’est qu’il collectionne les grosses pièces d’un cent canadien, un peu plus grandes qu’une pièce de 25 cents, qui ont été en circulation du milieu du 19e siècle jusqu’à 1920. « J’ai des pièces de toutes les années, et certaines précèdent la Confédération canadienne, précise-t-il. C’est quelque chose que je faisais plus jeune et, il y a quelques années, mes parents m’ont tout bonnement rapporté les boîtes de la maison et je m’y suis remis tout de suite. »
Lorsque Nigel a accepté le prix Cyril-Devereux à la réception des fêtes de la CMRRA le mois dernier, ses collègues ont fait remarquer qu’il est souvent d’un calme exemplaire. « Je suis d’accord, confirme-t-il. Quand les choses tournent mal, d’habitude, c’est moi, le gars calme. »
« C’est un honneur d’être reconnu pour les efforts que j’ai déployés à la CMRRA, et je suis enthousiasmé à l’idée de voir ce qui se passera dans l’entreprise. J’espère contribuer à faire durer sa croissance », conclut-il.
Cyril Devereux a été le premier directeur général de la CMRRA et son trésorier pendant longtemps. C’était un gentleman, un ami et un mentor pour beaucoup, et on se souvient affectueusement de lui comme d’un ardent défenseur des auteurs-compositeurs et des éditeurs de musique du Canada.
Monsieur Devereux s’est retiré de la CMRRA en juillet 2001 à l’âge de 90 ans. Le prix qui porte son nom sert à souligner les qualités dont il donnait le meilleur exemple. Pour en savoir plus, consultez notre site Web [notice biographique en anglais seulement].