Laurie Gelbloom, Conseil juridique de la CMRRA partage avec nous sa passion et ses réalisations les plus fières en luttant pour une représentation équitable des créateurs et des auteurs-compositeurs dans l’industrie de la musique et l’importance que la musique joue dans sa vie.
Vous êtes conseillère juridique à la CMRRA. Expliquez-nous ce que cela signifie exactement.
En tant que conseillère juridique, je m’occupe d’une grande variété de questions, notamment la supervision des procédures tarifaires de la CMRRA devant la Commission du droit d’auteur, l’application du droit d’auteur, la gestion des procédures de litige, les conseils juridiques aux Ressources humaines, les conseils sur diverses activités de licence, la conformité de la gouvernance d’entreprise et la révision de tous les contrats de la CMRRA. Je représente également la CMRRA en tant que directrice de CMRRA-SODRAC Inc. (CSI), qui est l’administrateur du règlement dans un recours collectif canadien concernant des redevances mécaniques et vidéo impayées.
Vous faites partie de la CMRRA depuis janvier 2018. Pouvez-vous me dire de quelle réalisation vous êtes la plus fière jusqu’ici ?
C’est une question difficile, car mon travail couvre un terrain tellement vaste. Par conséquent, j’ai pu travailler en collaboration avec de nombreux services de la CMRRA, ce que j’ai particulièrement apprécié.
Chaque fois que je suis en mesure d’apporter une contribution positive à l’entreprise en fournissant des conseils juridiques avisés ou en travaillant avec des collègues pour trouver des solutions efficaces qui répondent aux exigences juridiques de la CMRRA, j’éprouve une réelle satisfaction personnelle.
Avant de travailler à la CMRRA, vous avez travaillé à la Société canadienne de perception de la copie privée (SCPCP) pendant environ 14 ans. Qu’est-ce qui vous a amenée au droit de l’industrie de la musique ?
Très tôt, j’ai su que je voulais concilier mon amour des arts avec ma formation juridique. J’ai d’abord travaillé dans l’industrie de l’édition puis dans celle du cinéma et de la télévision avant d’arriver à la Société canadienne de perception de la copie privée. À la SCPCP, j’ai été immergée dans l’industrie de la musique, notamment en m’assurant que les titulaires de droits musicaux sont indemnisés pour les copies privées de leurs œuvres. Je me suis également familiarisée avec les diverses sociétés de gestion de la musique membres de la SCPCP, parmi lesquelles la CMRRA. Au cours de mes années à la SCPCP, j’ai également eu l’occasion de fournir des services juridiques à la CMRRA à temps partiel. Ainsi, lorsque je me suis jointe à la CMRRA en tant qu’employée à temps plein, j’ai été ravie de pouvoir transférer sans heurt les connaissances et les compétences que j’avais acquises comme avocate générale auprès de la SCPCP à la CMRRA.
Comment décririez-vous votre relation avec la musique aujourd’hui ?
La musique a toujours apporté de la joie dans ma vie. Quand j’étais jeune, j’ai joué du piano et du violoncelle pendant environ 10 ans (par coïncidence, j’ai eu les mêmes professeurs de piano et de violoncelle que Veronica Syrtash) et j’ai été plongée dans l’univers de la musique classique. Par la suite, mon amour de la musique a englobé tous les genres musicaux, du soul au rock, à la pop et au hip-hop. Mes filles ont apporté encore davantage de musique dans ma vie, car elles ont toutes deux fait de la danse de compétition pendant de nombreuses années et elles me tiennent informée de la scène musicale actuelle. J’aime découvrir de nouveaux artistes tout en écoutant la musique avec laquelle j’ai grandi.
À quelles procédures judiciaires travaillez-vous actuellement pour la CMRRA ?
Actuellement, nous sommes au milieu de deux procédures devant la Commission du droit d’auteur du Canada — l’une concerne la reproduction d’œuvres musicales par des services de musique en ligne et l’autre par des stations de radio par satellite.
Il faut mentionner que nous avons participé, en mai 2021, à une audience de la Cour suprême du Canada sur la question de la force exécutoire des tarifs approuvés par la Commission du droit d’auteur. La CMRRA, de concert avec la Société collective de retransmission du Canada, CONNECT Music Licensing et la Soproq, a comparu en qualité d’intervenante dans le cadre de l’appel de la décision de la Cour d’appel fédérale concernant The York University c. Access Copyright. La question était de savoir si les utilisateurs de musique peuvent choisir de ne pas observer les tarifs approuvés par la Commission du droit d’auteur.
Notre implication a été vitale, car nous avons pu fournir à la Cour suprême une meilleure compréhension de l’impact de la décision de la Cour d’appel fédérale sur l’industrie de la musique. Personnellement, j’ai trouvé l’expérience très intéressante et passionnante. Je suis excitée pour pouvoir travailler avec une organisation dont les efforts continus de défense des intérêts de l’industrie de l’édition musicale s’étendent jusqu’aux procédures devant la Cour suprême. Nous sommes actuellement dans l’attente de la décision de la Cour suprême.
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